Ce deuxième volet des Chroniques fait la lumière sur les épreuves souffertes par les moniales de Divéyevo, à la mort de saint Séraphim. Vingt-neuf années d’humiliations, de calomnies et de mensonges répandus par Ivan Tikhonov – le prétendu disciple de Séraphim – auxquels répondront la grâce divine, des miracles et des guérisons.

«L’Ennemi du genre humain, souligne Mgr Tchitchagov, fut l’instigateur d’une lutte entre les forces du Ciel et de la Terre; (…) aucun monastère n’a subi de secousses pareilles aux événements survenus dans la communauté de Séraphim! Des révérendes staritsa comblées de grâces furent remplies de l’esprit de prophétie, de l’esprit de dénonciation du mal et, par des voies invisibles, s’allièrent aux forces du Ciel venues à leur aide pour défendre la vérité et les consignes de leur Mère Higoumène, la Reine des Cieux en personne.»

Un combat livré aussi par Michel Mantourov et Nicolas Motovilov, les fidèles de l’humble Starets, aux côtés des moniales en deuil. Mais leur tristesse se change en joie quand leur «père nourricier» leur manifeste surnaturellement sa présence ; car il ne les a pas abandonnées et continue, par delà la mort, de présider aux destinées du monastère. Comme il l’avait prophétisé, la renaissance de la communauté interviendra avec le rétablissement de sa douzième supérieure, l’higoumène Marie, pour s’épanouir jusqu’à l’aube du XXe siècle.
Le récit de cette âpre lutte conduite par les folles-en-Christ et les «orphelines» de saint Séraphim, femmes extraordinairement droites et simples, ponctué des péripéties de l’enquête ecclésiastique menée sous la direction du saint métropolite Philarète, constitue un document passionnant, original et inédit.

(Traduit du russe sous la direction du Monastère N.-D.-de-Toute-Protection de Bussy-en-Othe)